Revenons au "mariage" homosexuel du point de vue du langage

Publié le 03/10/2012 à 15:30 par theologiedulangage Tags : création epoux mot homme femme mariage

Revenons au projet du gouvernement français "d'ouvrir le mariage aux personnes de même sexe". Si le projet de loi est adopté par le Parlement, des "mariages" entre personnes de même sexe seront célébrées dans les mairies. Que se passera-t-il du point de vue du langage ?

Nous avons pu noter que l'échange de paroles, précisément l'échange des consentement, créait dans le mariage une situation nouvelle. Les époux sont unis en vertu d'un lien conjugal. Qu'en sera-t-il pour ces duos d'homosexuels célébrant un "mariage" à la mairie ? En étudiant le langage utilisé nous pouvons affirmer qu'aucun lien conjugal ne sera créé. Si des fiancés peuvent, par la parole, créer un lien conjugal, des personnes de même sexe ne le peuvent pas. La force des mots s'y oppose clairement. Lors du mariage civil l'officier d'état civil utilise les mots "époux" et "épouse" en vue de susciter l'échange des "oui". Qu'en sera-t-il dans le cas de personnes de même sexe ? Par hypothèse il ne faudra garder que le mot "époux" ou le mot "épouse" selon le cas. Mais dans l'actuelle célébration du mariage civil l'utilisation du mot "époux" puis du mot "épouse" est lourde de sens. L'emploi de mots de genre différents n'est pas un détail du mariage mais en souligne tout le sens. Ce sont l'altérité et la complémentarité caractéristiques du lien conjugal qui sont manifestées par ces mots. Ainsi un homme ne peut pas prendre pour "époux" un autre homme sans faire tout autre chose que ce qu'un homme fait quand qu'il prend comme "épouse" une femme. Et cela est évidemment valable pour une femme. Comme nous l'avions déjà évoqué, lors d'éventuels "mariages" homosexuels l'emploi des mots manifesterait, quelques soient les intentions des protagonistes, qu'aucun lien conjugal ne sera créé.

Commentaires (1)

Rennes le 23/10/2012
Au **** d'une société où l'on parle de "mariage pour tous" et où l'on supplante implicitement le terme "ouverture d'esprit" à celui d'"hypocrisie", le langage est bien malmené.
Quels mots pour qualifier cette provocation à la division en remuant les sentiments les plus profonds de l'homme ? Intégrité, amour, paix...
Quels mots pour illustrer la doublure de ce moyen à un masquage éhonté des Lois augmentant les impôts, celui la foule de chômeurs, du "gouffre" de la SS, du désert médical ?
Et dans quel but... Regarnir les caisses de la France pour que la classe dirigeante ne perde pas son image fabriquée par la négative du régime précédent.
Comparons donc ces "oui" lourds de sens à ceux des votants : "époux"/"épouse", "candidat avec programme", "citoyen avec idéologie".
La mauvaise qualification linguistique d'un seul de ces mots empêche le lien visé de se créer, comme vous l'avez si bien illustré.
Le langage en lui-même n'est pas moins lourd de sens, moins profond, que ce que rapporte la théologie du langage.
Nous sommes bien petits !



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